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RECONSTRUCTION DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR

LES INDICATIONS


La reconstruction du ligament croisé antérieur est proposée en cas de rupture de ce dernier, chez le sujet actif et sportif, n’ayant pas ou peu d’atteinte arthrosique sur le genou.

L’association d’une lésion méniscale à cette rupture, est également un argument de « poids », devant faire envisager l’intervention.

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L’OBJECTIF


Le but de l’intervention est de stabiliser le genou, afin de supprimer les sensations d’instabilités et de permettre la reprise du sport et du travail dans les meilleurs délais.

Cette stabilisation permet également d’empêcher la survenue de nouvelles blessures (lésions méniscales) et de retarder la survenue d’arthrose.

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L’INTERVENTION


La première étape de l’intervention consiste à prélever un greffon tendineux afin de remplacer le ligament rompu. La greffe la plus couramment utilisée dans notre établissement est celle aux ischiojambiers (DIDT) avec une cicatrice de 3 cm sur la face interne du genou. Elle peut également être faite au tendon rotulien (Kenneth Jones), avec une cicatrice plus large, de 6cm, en avant du genou.


Après exploration de l’articulation sous arthroscopie (nécessitant la réalisation de deux petites incisions de part et d’autre de la rotule), et prise en charge éventuelle de lésions méniscales (suture ou régularisation selon les cas), un tunnel tibial et un tunnel fémoral sont réalisés.


La greffe est ensuite passée dans les tunnels, et est maintenue par des systèmes de fixation spécifiques (vis ou endobouton).


En cas d’instabilité majeure, un renfort externe (ou retour externe) peut également être réalisé.

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LES DIFFÉRENTES ÉTAPES :


LA CONSULTATION AVEC VOTRE CHIRURGIEN 

                

Lors de cette consultation, votre chirurgien validera ou non la nécessité d’une intervention. Il reviendra avec vous sur vos antécédents médicaux, vous examinera et évaluera à l’aide de radiographies (ou autres examens complémentaires, IRM etc.) le type d’atteinte ligamentaire ou méniscale.

Une explication claire et détaillée vous sera fournie, et vous pourrez poser l’ensemble de vos questions.

Un rendez-vous avec l’anesthésiste sera pris ce même jour, et si nécessaire, un avis cardiologique sera demandé.

Pour certains patients, une perte de poids avant intervention sera souhaitable, ainsi que la diminution, voir l’arrêt, d’une consommation tabagique.

Une attelle articulée vous sera prescrite.

Enfin, une fiche d’explication écrite vous sera fournie.


LA CONSULTATION AVEC L’ANESTHÉSISTE


Lors de celle-ci, le médecin anesthésiste reviendra avec vous sur vos antécédents et vos habitudes de vie.

Il vous expliquera le déroulement de l’anesthésie, et les différents types existants (anesthésie générale, rachianesthésie et anesthésie locorégionale).

L’HOSPITALISATION

Vous serez hospitalisé(e) le jour même de votre intervention.

Il vous sera demandé généralement d’être à jeun à partir de minuit.

Le matin et la veille de l'intervention, une douche avec un antiseptique vous sera nécessaire pour limiter au maximum les risques infectieux.

L’INTERVENTION


L’opération se fera dans une salle opératoire « moderne » avec des mesures d’asepsie stricte. Vous bénéficierez généralement d’une rachianesthésie. Un garrot pneumatique sera mis en place à la cuisse pour limiter le saignement. L’intervention se déroule sous arthroscopie, avec de petites incisions de part et d’autre de la rotule. Des infiltrations peropératoires seront réalisées afin de diminuer au maximum les douleurs.

APRES L’INTERVENTION

Une fois opéré(e), vous attendrez environ une heure en salle de réveil pour vérifier que tout va bien, puis vous remonterez dans votre chambre. 


Vous bénéficierez de notre protocole de Récupération Rapide Après Chirurgie avec une prise en charge optimale de la douleur, mise en place d’une attelle cryogène compressive de type GameReady, une reprise de l’alimentation 2 heures après la chirurgie et une rééducation précoce avec un premier lever le jour même, ou au plus tard, le lendemain de votre intervention. 


Si vous êtes opéré en ambulatoire, le kinésithérapeute vous prendra en charge pour une séance de rééducation l’après midi. Si vous êtes hospitalisé une nuit, le kinésithérapeute passera vous voir le lendemain.

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Hand of doctor touch on leg of patient after do ligament surgery on bed in hospital,health
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LA SORTIE


Lors de votre sortie, vous poursuivrez la rééducation, soit, au cabinet de votre choix, soit en centre de rééducation. La durée moyenne de la rééducation est d’environ 6 mois.


Une attelle articulée sera à porter pendant 4 à 6 semaines pour éviter tout risque de chute.


Il vous sera recommandé de glacer régulièrement votre genou.


Les pansements seront refaits par une infirmière à domicile deux fois par semaine. Un traitement anticoagulant sera poursuivi jusqu’à 3 semaines après l’opération.

La reprise de la conduite se fait à 1 mois environ. La reprise du travail dépend de votre profession.

La reprise de la course dans l’axe se fait à 3 mois. La reprise des sports pivots (tennis) ou pivot-contact (football) est possible au bout de 12 mois.

Afin de faciliter vos démarches, il vous sera proposé de bénéficier du PRADO, qui est un organisme de la sécurité sociale, qui organisera, en amont de votre intervention, votre retour à domicile.


LA VISITE DE CONTROLE


La consultation de contrôle avec votre chirurgien aura lieu 1 mois après votre intervention. Une radiographie de contrôle sera réalisée ce même jour et de nouvelles consignes de rééducation vous seront données.

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LES COMPLICATIONS POSSIBLES


Mêmes si les complications lors de ce type de chirurgie sont exceptionnelles, elles existent néanmoins. 


En dehors des complications anesthésiques, les complications contemporaines de l’intervention peuvent être : 


  • Une lésion nerveuse. Une contusion, un étirement ou une section qui, même suturée, peut entrainer des troubles durables tels qu'une paralysie partielle du membre inférieur.

  • Une lésion vasculaire pouvant entrainer une hémorragie abondante et nécessiter parfois une transfusion sanguine.

Après l’intervention, nous pouvons citer :

  • Une hémorragie secondaire ou un hématome nécessitant parfois une transfusion et/ou une réintervention pour évacuation.

  • Une infection du genou pouvant nécessiter un lavage (sous arthroscopie), associé à un traitement antibiotique de plusieurs semaines.

  • Une phlébite (formation d’un caillot sanguin dans les veines) pouvant se compliquer d’une embolie pulmonaire.

  • Une raideur articulaire, pouvant conduire à un geste de mobilisation au bloc, voir à une réintervention

  • Un syndrome douloureux régional ou algodystrophie

  • Des douleurs et troubles de sensibilité antérieure du genou sont possibles mais s’amendent généralement dans l’année.

  • Une nouvelle rupture du ligament est possible, d’où l’importance de respecter le protocole de rééducation.

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